ATTITUDE,
une critique de l’atelier participatifmémoire de recherche ENSAD 2023.


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Mon mémoire de recherche traite des expériences de co-création que je nomme ateliers participatifs. Il questionne la relation et les liens qui se créent entre le designer et les participants de ces expériences — très vite au cours de mon parcours scolaire je me suis intéressée à une forme de création tournée vers « le public »,  on m’enseigne que le design à pour vocation de s’adresser à des usagers pour améliorer leur quotidien, je me demande alors si ce ne serait pas intéressant de les inclure dans le processus de création. J’ai pour parti pris de traiter et d’interroger ma place et plus largement celle du designer, afin de comprendre son impact au sein d’expérience participative. Il sera alors question de revenir sur : la relation avec les participants, le partage de l’intime, les espaces investis, les protocoles de travail et de poser un regard distancier sur le vocabulaire employé. J’envisage ce mémoire avant tout comme un outil pour « m’éduquer ». Pour cela je reviens sur des expériences passées et recherche de nouveaux modèles et protocoles de travail alternatifs qui m’aideront à faire évoluer et progresser les initiatives participatives que j’entreprend. C’est un temps précieux qui m’est accordé pour mettre à plat mon parcours scolaire et mes expériences professionnelles, je me replonge dans des épisodes très précis sur lesquels je pose un regard critique : les premiers ateliers participatifs que j’ai proposé au sein d’institutions scolaires, culturelles ou associatives. Je fait également le parallèles avec mon année d’enseignement — à la rentrée de 2022 on m’invitait à être enseignante en arts appliqués dans mon ancien lycée, cette année a bouleversée ma façon de percevoir le design et l’usage que j’en fait. Les projets de ces dernières années se sont heurtées à la réalité de la vie professionnelle, j’ai rencontré quelques désillusions, mes envies et mes attentes par rapport à mon métier de graphiste ont alors évolué. Si mon mémoire est ponctué de doute et de remise en question, l’atelier participatif reste avant tout une pratique qui me me porte réellement et dans laquelle je trouve du sens. Elle m’offre l’opportunité de recouvrir plusieurs champs d’actions et de me nourrir de savoir qui dépassent le design graphique, une perspective réjouissante. C’est pourquoi je parlerai principalement de design et me définirait comme designer, je revendique une pratique du design tournée vers des enjeux sociaux, environnementaux, décoloniaux et inclusifs, une des formes que je choisis pour le manifester passe par la co-création.